Price action : utiliser les indicateurs dynamiques en trading ?

Je vous avais promis d’écrire une suite à mon article Les supports et résistances : les bonnes pratiques d’un price action efficace qui lui permet déjà de se familiariser avec le principe du Price Action (l’action des prix) sur des niveaux de résistances et supports horizontaux.

Nous n’avions effectivement parcouru qu’une partie du chemin bien que primordiale et logique. Les supports et résistances fixes ou horizontaux peuvent être considérés comme des indicateurs graphiques de base, sans retard. Mais il convient maintenant d’affiner l’analyse technique et d’intégrer le dynamisme des marchés pour exploiter toutes ses capacités.

Ce dynamisme s’additionne, donne des informations supplémentaires, mais je ne pourrai vous conseiller de l’intégrer individuellement dans votre décision d’investissement.

Price action : Qu’est ce qu’un support ou une résistance dynamique ?

Les supports ou résistances dynamiques restent des zones prix, dont l’amplitude dépend de la volatilité. Ces zones de prix se forment au fur et à mesure de la séance en cours.

Il faut être honnête ces zones de prix ont une incidence limitée sur la poursuite du cours d’un actif, puisqu’elles ne représentent qu’une moyenne de l’évolution de ce même actif pendant la séance. Il est donc difficile d’entrevoir qu’une statistique moyenne est un poids sur le devenir d’une action ou d’une devise.

Ce n’est donc qu’un complément qui vous permet d’ajuster vos décisions avec des données actualisées de la séance du jour. En moyenne si le prix poursuit une tendance baissière, il n’est pas illogique de vendre sur signal, le précédent rebond. Il faut comprendre qu’une moyenne est, en quelque sort, une représentation graphique de la volatilité dont la lecture peut nous donner des indications.

Les principaux indicateurs à utiliser en trading

Les principaux indicateurs que je vais vous faire découvrir s’ajoute directement à vos graphiques. Ce ne sont pas des oscillateurs, qui eux, donnent une représentation du prix à l’extérieur du cours de bourse.

Si vous me suivez et êtes vigilants aux graphiques que je partage, vous retrouverez dans la plupart des cas d’exemples ces indicateurs que j’utilise. Il est vrai que je me permets quelques fois d’épurer mes graphiques pour rendre la compréhension des articles plus clairs. Alors aujourd’hui détaillons les!

Les moyennes mobiles en trading

Les moyennes mobiles indiquent la valeur moyenne d’un actif sur une période de temps préalablement définie. J’utilise des moyennes mobiles simples. Il n’est pas intéressant de se soucier des multiples paramètres possibles comme le calcul des moyennes exponentielles. L’idée étant de faire simple, compréhensif et clair. Vous n’aurez pas un meilleur taux de réussite avec des paramètres complexes et ceux qui vont font croire que vous manquez d’expertise parce que vous n’utilisiez pas la dernière moyenne mobile arithmétique essayent de vous faire culpabiliser.

J’utilise personnellement une zone de moyennes mobiles comprises entre 20 et 30 périodes pour pouvoir rentrer dans une dynamique court terme et une moyenne mobile 50 périodes pour analyser la tendance de fond.

L’ensemble, dans des tendances marquées, donne de belles zones de reprises comme le montre l’image ci-dessous :

Illustration des moyennes mobiles 20, 25, 30 et 50.

Les bandes de Bollinger

Les bandes de Bollinger sont constituées d’une ligne située au dessus des cours et d’une ligne située en dessous des cours. Ces deux lignes, dont l’écart dépend d’une moyenne mobile généralement de 20 périodes (toujours elle), forment un canal.

Avec comme écart type courant : 2, les bandes de Bollinger ont la capacité de canaliser un actif. En effet si l’évolution du cours suit une loi normale, il y a alors 95% de chance que les cours soient situés dans le canal formé par les Bandes de Bollinger.

Ce n’est pas miraculeux pour autant, en période de volatilité les bandes de Bollinger s’ouvrent et peuvent se refermer si le prix change de direction. Si les bandes, présentent dans le passé des conclusions intéressantes, le mode de calcul en temps réel peut perturber.

Je m’en sers dès lors comme appui, pour appuyer une zone de prix et retracer quelques résistances/supports évidents.

Illustration des bandes de Bollinger

Les retracements de Fibonacci

Chaque cours de bourse qui suit une tendance devra, à un moment donné, soit retracer, soit se consolider (également appelé congestionner pour ceux qui ont suivi la formation de Julien Flot). En connaissance de ces éléments, il n’est pas particulièrement inquiétant qu’une progression s’affaiblisse. Au contraire, il est plutôt sain que des prises de plues-values sans affaiblir la tendance de fond soient réalisés. .

Leonardo Fibonacci, mathématicien Italien et inventeur des retracements de Fibonacci, a découvert une suite de nombre dont la somme des deux nombres qui le précèdent permet de la continuer jusqu’à l’infini (1.1.2.3.5.8.13.21.34.55…). Si cette suite n’a rien de “particulier”, elle lui permit de découvrir le nombre d’or (1.618) et de définir le ratio d’or (0.618).

Ce ratio est au cœur des pourcentages de retracements de Fibonacci (23.60%, 38.2%, 61.8%).

Illustration du retracement de fibonacci

Ces ratios sont utilisés par les traders professionnels[1]. Ce pourquoi il est intéressant de les prendre en considération dans des échelles de temps moyenne et long terme. De mon côté, je les utilise pour confirmer qu’une tendance n’est pas trop dégradée (retracement supérieur à 61.80%).

Le Price Action dans toute sa splendeur

Quand les investisseurs particuliers en auront marre des indicateurs “miracles”, peut être que le #PriceAction aura autant de succès que celui du #TrendFollowing. En tout état de cause, je ne prêche pas pour que vous développiez votre panel d’outils sans avoir a minima les bases. Bases que nous avons défini dans nos articles et que nous pouvons reprendre :

C’est le comportement des prix sur les niveaux clés qui donne des indications sur la présence ou non d’investisseurs, et sur la force des investisseurs en présence.

Les supports et résistances : les bonnes pratiques d’un price action efficace

Pour illustrer nos propos, nous allons nous appuyer d’exemples où sont tracés les supports/résistances horizontaux sous forme de ligne fixe et surtout de zone. A cette analyse des prix bruts, nous ajoutons les moyennes mobiles et les bandes de Bollinger que nous avons vu précédemment.

Cas d’école n°1 : Le rebond sur support ne peut pas tenir

Pour aider à la compréhension du schéma, j’y ai placé des repères chiffrés (1, 2, 3…) où je développe un détail technique.

Support et résistance
  • 1) Tentative de rebond sur support. Nous pouvons toutefois constaté que la force du flux [enchainement de bougies rouges et bandes de Bollinger en phase 2 (ouvertes)] était trop importante comparé au support. On peut d’ailleurs constater une accélération du flux vendeur lorsque les acheteurs sur zone ont tous cédés.
  • 2) Étoile du matin (figure de retournement en chandelier japonais) formée sur le support après un retour des acheteurs. C’est un signe intéressant montrant que ce support est denouveau une zone stratégique.
  • 3) Marteau (figure de retournement en chandelier japonais) sur support. C’est un point d’entrée intéressant. Le flux vendeur a diminué, les acheteurs ont repris la main et tiennent le support. Les bandes de Bollinger sont plates, tout comme les moyennes mobiles. Ces indicateurs montrent le peu de volatilité et doivent nous inviter à travailler dans une zone de rang plutôt qu’une tendance.

Cas d’école n°2 : L’action Tesla, en fort momentum haussier

Action Tesla en données horaires
Action Tesla en données horaires
  • 1) Tendance haussière qui vient buter sur une zone de résistance. C’est un point intéressant pour prendre ses bénéfices après une belle hausse. Le ralentissement est donc sain, la tendance haussière reprend du chemin après avoir franchi cette zone de résistance.
  • 2) Test de la résistance devenu support. Compte tenu de la mèche sur ce support, nous pouvons confirmer la forte présente d’acheteur sur un actif presque en situation de bulle.
  • 3) Neutralisation du gap baissier grâce au support. Nous constatons clairement que le momentum haussier s’affaiblit (regroupement des moyennes mobiles, absence de la théorie de Dow) et seul le support offre de maigres possibilités de rebond.
  • 4) Nouveau rebond sur support, qui compte tenu du faible flux vendeur, n’a pas cédé.

Ces exemples montrent à quels points le Price Action peut servir vos investissements. Le Price Action participe à votre lecture graphique sans toutefois vous donner des points d’entrée systématique. Au contraire, il peut vous permettre d’éviter de prendre des faux signaux et de réagir sous le coup des émotions. Imaginez que vous puissiez réduire une partie de vos trades perdants ? c’est peut être juste ce qu’il vous manque pour atteindre la rentabilité.

Attention toutefois le Price Action n’est pas à standardiser. Il doit s’inclure dans une stratégie adaptée à l’actif que vous tradez. C’est pour cela que dans notre exemple n°2, sur l’action Tesla, je prends en compte le momentum et que je ne cherche pas un short désespéré. Il n’y aura pas de compétences ou de connaissances miraculeuses mais une somme de compréhension, qui petit à petit, doit vous porter vers une majorité de profits.


Références

  • [1] JFD, https://www.youtube.com/watch?v=iaxiefQpy0o, Comment les traders professionnels et les gérants institutionnels utilisent l’Analyse Technique ?, [en ligne], dernière lecture le 03 septembre 2020.
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