Bull market : Comment pourriez-vous en profiter ?

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2008, crise des subprimes. Les indices boursiers des principales places mondiales accusent une chute de 30 % en 9 mois. Un krach majeur dans l’histoire des marchés actions mais aussi des conditions idéales pour un futur Bull Market.

Prenons l’exemple du marché américain. De 2009 à 2019, le cours de l’indice Dow Jones Industrial Average (indice composé de 30 valeurs américaines parmi les plus importantes telles qu’Apple, Coca Cola…) s’apprécie significativement. En 2009, son prix moyen de clôture atteint 8 885,65. Une valeur qui va croître, année après année, pour atteindre 25 793,50. Une progression de 290 % en 10 ans !

La parfaite illustration d’un Bull Market, c’est-à-dire une période haussière et prolongée d’un marché. Les prix des actifs augmentent sans interruption majeure. (On utilise souvent le terme Bull Market pour le marché actions, mais ces périodes existent pour les matières premières, les devises, l’immobilier, les cryptomonnaies…)

Voir son portefeuille de valeurs grossir sur le long terme, le rêve de tout investisseur. La confiance et l’optimisme s’emparent des marchés. Tous les feux sont au vert, les médias décryptent chaque record atteint et en font leur une. À priori, le moment idéal pour investir…

Mais attention, les investisseurs avertis savent bien que “les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel.”

La théorie des cycles économiques est immuable. Après un Bull Market qui correspond à une phase d’expansion et de bonne santé économique s’ensuit une phase de récession, accompagnée d’une chute des cours.

Seuls le timing et la durée des phases restent inconnus. Une difficulté non négligeable pour des investisseurs qui souhaitent tirer parti de l’enthousiasme des marchés. 

Découvrez dans cet article les indicateurs caractéristiques d’un Bull Market et les stratégies d’investissement à adopter pour en profiter.

Quand parle-t-on d’un Bull Market ?

2 mesures caractérisent un Bull Market :

  • une hausse d’un indice boursier d’au moins 15 % ;
  • une augmentation de 80 % des cours actions sur une longue période.

L’environnement économique et le comportement des investisseurs expliquent ce contexte.

L’environnement économique favorable.

Augmentation des bénéfices des entreprises, taux d’emploi élevé, PIB (Produit Intérieur Brut) fort et hausse de la consommation définissent une économie solide.

Des bases saines et rassurantes. Aucun nuage à l’horizon. Les investisseurs entrevoient un futur radieux et accordent leur confiance aux marchés actions.

 Les comportements des investisseurs.

Signes négatifs, risques économiques… les “bullishs” (les investisseurs de long terme qui croient en la croissance des cours) sont tellement confiants et optimistes qu’ils relativisent facilement tout ce qui pourrait inverser la tendance.

Leurs certitudes et leurs convictions sont fortes : cet environnement économique va durer et favoriser la croissance des marchés actions (les investisseurs attendent des résultats d’entreprises solides dans le temps). Il faut impérativement prendre position le plus rapidement possible (ou renforcer une position existante) pour profiter pleinement de la hausse des cours.

Cet enthousiasme prolonge la hausse des cours. Les comportements spéculatifs et moutonniers déséquilibrent le marché. La demande d’actions est forte, mais peu d’investisseurs sont vendeurs. Résultat, les prix grimpent en flèche. Le moment propice choisit par les entreprises en quête de financement pour une introduction en bourse. Leur multiplication caractérise également un Bull Market.

Cette confiance, cet optimiste… Une euphorie sur les marchés difficile à quantifier. La rentabilité des investissements devient incalculable.

Un Bull Market : une hausse en 4 étapes.

Une tendance haussière sur le long terme, c’est normalement le moment privilégié pour investir. Acheter des actions le plus tôt possible, une volonté compréhensible et logique.

Prendre position au bon moment… Plus facile à dire qu’à faire…

Impossible de définir précisément le début de cette phase de croissance. La qualification de Bull Market est toujours attribuée à posteriori.

Idem pour la fin de cette phase. Personne ne peut déterminer précisément l’inversion de la tendance et donc le moment propice à la vente.

En 2020, le Bull Market a été stoppé par le COVID-19. Qui aurait pu prédire cette pandémie mondiale exceptionnelle et ses conséquences économiques avec des pays littéralement à l’arrêt ?

Généralement, 4 phases, 4 comportements d’investisseurs définissent un Bull Market :

  1. le prix des actions est bas, les investisseurs sont pessimistes ;
  1. les bénéfices des actions augmentent et les indicateurs macroéconomiques se renforcent. L’optimisme commence à gagner les investisseurs qui achètent des actions. Les cours montent ;
  1. Records boursiers, baisse du rendement sur dividendes et croissance de l’activité commerciale ;
  1. Prémices d’une économie en surchauffe. La confiance incite à une activité commerciale et à des investissements excessifs. On enregistre des mouvements spéculatifs importants. Le moindre risque, la moindre information négative sont perçus comme une menace par les investisseurs qui décident de prendre leurs bénéfices. Les cours chutent violemment.

L’investisseur gagnant est alors celui qui achète en phase 1 et revend avant l’effondrement du marché. Un exercice difficile…

Comment profiter d’un Bull Market ?

Investir et vendre au bon tempo, le secret de la réussite en bourse. Malheureusement, reconnaître précocement les opportunités d’achats est un art délicat.

Même si un investissement sur les marchés boursiers n’est jamais sans risque (le “0” risque n’existe pas), 3 stratégies peuvent permettre aux investisseurs de profiter d’un Bull Market pour accroître leur capital.

Le “Buy and Hold”.

Les investisseurs adoptent un comportement passif. Les actions achetées sont minutieusement sélectionnées pour être conservées sur une très longue durée, sans se soucier de la volatilité. La perception régulière de dividendes est la priorité. Les investisseurs ont toute confiance en l’efficience des marchés.

Toutefois, si la part de certaines entreprises devient trop importante, il peut être sain de réduire son exposition à un secteur d’activité pour rééquilibrer son portefeuille.

Un Bull Market constitue alors une opportunité de vente pour réaliser une plus-value. L’argent récupéré peut être investi sur une entreprise ou un secteur d’activité sous-pondérés en portefeuille.

Le retracement.

Une tendance haussière sur de nombreuses années ne signifie pas l’absence de passages à vide. En bourse, la croissance d’une action est rarement rectiligne.

Comme les indices boursiers, certains cours enregistrent des hauts et des bas.

Les investisseurs, persuadés de l’existence d’un Bull Market, achètent des actions qui connaissent un ralentissement passager (on parle aussi de corrections), voire une décroissance et espèrent bien évidemment une remontée rapide des prix.

Dans un Bull Market, la probabilité d’une hausse des cours est élevée.

 Le “swing trading”.

Les investisseurs adoptent un comportement actif, voire agressif. L’horizon de placement … de quelques jours.

L’objectif est simple : réaliser une plus-value sur 1 à 4 jours en vendant à découvert pour maximiser les gains.

Comment ?

Le trader utilise l’analyse technique (ou graphique) pour acquérir un titre avant la hausse du cours et pour le revendre avant une éventuelle correction.

Le risque d’un Bull Market : le comportement moutonnier et l’excès de confiance.

Une économie en phase d’expansion s’accompagne d’une hausse des cours. Optimistes et confiants en l’avenir, les investisseurs s’engagent massivement sur le marché et gonflent les cours.

Une croissance qui suscite l’intérêt de nombreux particuliers à la recherche de placements au rendement intéressant pour dynamiser leur épargne sans tenir compte du contexte. Aveuglés par la perspective de gain, ils oublient toute analyse rationnelle.

Une approche d’investissement en phase haussière qui limite de facto l’achat d’actions “bon marché”, acquisitions pourtant indispensables pour optimiser les plus-values à la revente et le rendement sur dividende.

Mais les conséquences peuvent être bien plus graves. Personne ne peut déterminer avec certitude la durée de la phase d’expansion et la tendance d’un marché. Le particulier, trop confiant et au comportement moutonnier, peut investir au point culminant juste avant une phase de contraction, voire de récession et une chute des cours.

Un effondrement de l’économie qui provoquera inéluctablement une perte importante de capital.

Un Bull Market : une opportunité et une menace.

Vous en savez désormais un peu plus sur le Bull Market, phase de croissance des marchés boursiers dopés par la confiance et l’optimisme des investisseurs.

Anticipé, il devient une formidable opportunité d’investissement. Suivi, “pris en cours de route”, un risque important de perte en capital existe.

Difficile pour les investisseurs d’acheter au plus bas pour revendre au plus haut. Difficile pour un particulier, influencé par les médias et peut-être par son entourage, de résister à l’appel d’un gain à priori sûr : “Cela fait X années que les marchés progressent. Les autres en profitent. Pourquoi les cours chuteraient-ils ? Je dois agir maintenant… ”.

Les tendances à la hausse ou à la baisse et le sentiment de marché influencent grandement la décision des épargnants qui peuvent agir précipitamment sous le coup de l’émotion sans analyse rationnelle. Nul doute, la pire méthode d’investissement. Entrer et sortir du marché au bon moment, un exercice complexe. Les analystes consacrent énormément de temps à identifier “le déclencheur” (une information, des indicateurs

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