Olivier Delamarche : notre avis sur sa vision pessimiste de la Bourse

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Dans le milieu de la Bourse, Olivier Delamarche détonne. C’est le moins qu’on puisse dire. Et au fil de cet article spécialement consacré à cette figure atypique du milieu financier, vous allez vraiment comprendre pourquoi.

Depuis quelques années, il a su se distinguer de ses confrères par son franc-parler, son opinion négative vis-à-vis des gouvernements (nationaux et européens) et son analyse macroéconomique… pessimiste.

Ces lignes offrent l’occasion de découvrir une personnalité unique, une vision atypique des marchés boursiers et surtout de rappeler que la potentialité d’une castrophe financière globale – quand bien même elle arriverait un jour – ne devrait pas constituer un frein majeur.

Alors, que peut nous apprendre cet homme médiatique à ce sujet ? De quelle manière son regard porté sur le monde est-il susceptible d’aiguiser le nôtre ?

Voici un avis complet concernant les conceptions tranchées mais véritablement intéressantes de ce Français… loquace, n’ayant pas peur de s’écarter des sentiers battus.

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Mais revenons au sujet.

Qui est Olivier Delamarche ?

Nous vous épargnons les détails biographiques habituels. Même si nous respectons l’homme, l’individu, c’est surtout ses affinités avec le domaine boursier qui nous intéressent ici.

Ce n’est pas pour rien que BFM a repéré Olivier Delamarche pour sa branche business. Analyste chez PINATTON, ce féru de finance a ensuite occupé ensuite les postes de salesman puis de trader sur fonds propre, un poste qu’il a continué à occuper chez WARGNY et LEVEN.

Au début des années 2000, il a fondé la Sicav PLATINIUM France (en 2004) puis la société PLATINIUM Gestion (en 2005). À la fin des années 2010, il poursuit des projets entrepreneuriaux avec la création des structures Prime View Swiss (en 2016) et Triskelion Wealth Management (en 2017), qu’il dirige encore actuellement.

En parallèle, parfois en cohésion, on le connaît donc pour son côté prolixe. Sa polyvalence se ressent à bien des niveaux. On pense notamment aux Lettres mensuelles (éditées par Agora), au Think Tank “les Éconoclastes”, mais aussi à l’émission “C’EST CASH” sur la chaîne de télévision RT France,…

Où qu’il passe, Olivier Delamarche fait souffler un vent d’originalité sur un secteur souvent étouffé par les non-dits et les opportunismes. À la place, Monsieur bouscule les idées reçues et propose une nouvelle grille de lecture à son audience. Toujours, selon nos observations et au vu de sa démarche… en se basant sur des faits.

C’est cette recherche d’exactitude qui lui permet, à ne pas en douter, de rester franc et direct, sans “langue de bois”, comme le dit l’expression.

Un exemple arrive dès le paragraphe suivant, et vous donnera tout de suite le ton !

Olivier Delamarche : une authenticité rarissime dans le monde de la finance

“Je dois avouer que je ne supporte pas les cons, je fais du racisme primaire anti-cons. Malheureusement, il y en a pas mal dans le métier !” [1]

À travers ces propos acides, l’entrepreneur ne ménage pas ses confrères. C’est le moins que l’on puisse dire.

D’ailleurs, peu importe si ces derniers interviennent sur la même chaîne de télévision (BFM Business). Il n’est pas question de donner dans le sectarisme ou l’entre-soi. Quand cet homme d’affaires a quelque chose à dire, un message à faire passer… il ose jouer cartes sur table. Une attitude qui ne fait pas l’unanimité, évidemment.

“Certains sont malhonnêtes intellectuellement, ne connaissent pas leurs dossiers ni leurs chiffres. Pour eux, je n’ai que du mépris, car ils entubent tout le monde depuis des années. Et effectivement, peut-être que ça se voit …” [1]

Sans surprise (car ce sont souvent les profils courageux qui séduisent le public), de 2009 à 2017, son analyse et son décryptage de l’actualité économique sans concession ont rencontré un franc succès auprès des téléspectateurs, qui raffolent généralement de ses interventions.

Une statistique met fortement en valeur cet engouement : entre janvier et mai 2015, les vidéos d’Olivier Delamarcha ont été vues près de 600 000 fois.

De quoi parler d’une certaine “renommée”… malgré des analyses catastrophistes, pessimistes et sans concessions proposées régulièrement dans ses chroniques matinales. Donnons quelques illustrations.

Des interventions “coup de tonnerre”, des prévisions sans complaisance

Il faudrait consacrer un ouvrage entier à toutes les “perles” made in Olivier Delamarche. Mais puisque nous n’en sommes pas là en termes de volume, voici une sélection spécialement concoctée par Les Formations Trading !


Le 25 septembre 2012

Le 25 septembre 2012, dans l’émission “Intégrale Placements”, il utilise le défaut de paiement de la Grèce pour démontrer, une nouvelle fois, l’inefficacité de la politique d’injections massives de liquidités dans l’économie par la Banque Centrale Européenne et le danger de cette approche pour les épargnants.

“Vous n’avez pas l’air de le savoir” assène-t-il au présentateur Guillaume Sommerer. Olivier Delamarche lui explique alors, sur un ton plutôt moralisateur, que la dette créée par ces politiques devra être payée, d’une façon ou d’une autre, par les concitoyens (soit par un prélèvement de leur épargne, soit via une majoration des impôts).

Autre conséquence à noter : ce genre de “coup de baguette magique” entraîne une montée artificielle des cours boursiers. Ces derniers se retrouvent alors complétement déconnectés de la réalité.

On peut parler d’une bulle prête à exploser, qui a de quoi installer l’Europe en récession.

Lorsque Guillaume Sommerer lui rétorque : ” La récession s’arrêtera un jour”, Olivier somme son interlocuteur ironiquement : “Dites-le aux Japonais, cela fait 25 ans qu’ils l’ont, la récession. Et cela ne s’est pas arrêté”.

L’angélisme n’a pas sa place dans les propos d’Olivier Delamarche

Cet échange houleux donne l’occasion de mettre en lumière une constante chez ce cher Olivier Delamarche : il n’est pas là pour faire plaisir. Que ce soit aux spectateurs ou à ceux qui l’entourent.

L’analyste refuse l’angélisme ; cette démarche consistant à imaginer l’avènement d’un monde idéal (même s’il met du temps à montrer le bout de son nez), des gens forcément bons, une situation économique naturellement faite pour se rétablir.

Il mise plutôt sur un réalisme brut, voire sur un pessimisme marqué (certains iront jusqu’à parler de cynisme). Si tout le monde opérait de cette manière, cela rendrait la spéculation et toute autre démarche similaire particulièrement anxiogène.

Cela étant, justement, les personnes qui osent refuser la complaisance (autrement dit : qui ne se contentent pas de promettre que “tout ira bien”) peuvent se compter sur les doigts d’une main. Sans vraiment équilibrer la balance idéologique et méthodologique, ils restent précieux car ils contribuent à la diversification du débat.

Passons maintenant à un deuxième épisode.

Le 28 septembre 2015

En l’occurrence, il est question d’une interview “coup de poing”, trois ans après notre première situation, le 28 septembre 2015.

Au fil de l’échange, Olivier Delamarche n’hésite pas à remettre en cause “l’honnêteté intellectuelle” de Pascale Auclair, Directeur Général de la Française AM.

Le débat porte sur la résistance des économies européennes et américaines, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale. Le “sniper”, comme on appelle parfois ce genre d’orateurs, souligne l’incohérence de l’analyse déployée par sa consœur. Selon lui, elle invoque des chiffres contradictoires (à savoir des prévisions de croissance bénéficiaires de 0 et un PIB américain en croissance de 3,9 %), pour expliquer (et par la-même, si l’on peut dire, “justifier”) la stratégie de son groupe.

L’entrepreneur va jusqu’à prendre à parti les personnes présentes sur le plateau : “Cela ne vous interroge pas ? Il n’y a pas un truc qui ne va pas ?”, tonne-t-il avant de s’adresser directement à Pascale Auclair.

“ Est-ce que cela ne vous gêne pas, 4 % de croissance ? C’est quelque chose d’énorme !”. Ce à quoi il ajoute : “Dites simplement les choses… vous investissez parce que vous pensiez que la FED, que les banques centrales étaient derrière vous, et que de toute façon, elles continueraient à mettre de l’argent [jusqu’à] faire monter les marchés. Point. N’essayez pas de trouver une justification macroéconomique à quelque chose qui n’en a pas “. ⁵

Olivier Delamarche : des joutes verbales qui ont le mérite d’avoir du sens

Oui, pendant près de huit ans, l’économiste a “malmené” ses collègues et plus généralement les personnes avec qui il a interagi. Certains, selon lui, se sentiraient obligés de tenir un discours positif et arrangeant pour conserver leur poste, et rassurer leurs clients.

Plutôt que de faire la part belle au réalisme, à l’honnêteté intellectuelle… ils pensent d’abord au maintien de leur propre activité. Une forme de lâcheté méthodologique, donc.

Comme souvent dans ces cas particuliers, la différence a entraîné la défiance. Ces positions à contre-courant, ces prévisions “alarmantes” à destination des épargnants qui ont progressivement conduit la chaîne économique à ne plus l’inviter.

Notre avis sur Olivier Delamarche : quelques dénonciations frappantes

Politiques des banques centrales, fin annoncée (par lui) du cash comme mode de paiement, … Olivier Delamarche propose une analyse, un point de vue très éloignés des discours “servis” quotidiennement aux téléspectateurs.

Voici un aperçu plus détaillé de ses prophéties, qui ne sont pas pensées pour adoucir les esprits ou bercer l’assistance d’illusions. Bien au contraire…

La BCE mène une politique risquée et contre-performante

On a pu en avoir un aperçu tout à l’heure : les principaux chevaux de Bataille d’Olivier Delamarche sont la création de monnaie et l’injection massive de liquidités dans l’économie européenne.

Dans son viseur, on retrouve donc la Banque Centrale Européenne (BCE), les banques commerciales (dont il souligne le manque de compétences), ainsi que les institutions gouvernementales européennes (dont il questionne ouvertement la légitimité).

Selon lui, les autorités politiques et économiques commettent une erreur stratégique majeure. Depuis l’éclatement de la bulle Internet en 2000, toutes les crises sont liées, enchevêtrées, les perspectives économiques alarmantes et la bourse s’en retrouvent bouleversées pour une longue période.

Voici son cheminement de pensée à cet égard…

L’injection de liquidités : un vrai goulot d’étranglement

Pour corriger les conséquences de la “bulle Internet”, la Réserve Fédérale Américaine (FED)  a créé une large quantité de monnaie, entendant par là soutenir et garder à flots l’économie américaine.

Cet excès a permis aux banques, fort du soutien de la FED, de multiplier les prêts pour permettre aux Américains d’accéder à la propriété sans condition de solvabilité.

Une contrepartie était à prévoir. Et cela n’a pas manqué. Les économistes ont pu assister à une forte hausse de l’endettement des banques et des ménages, ainsi que la formation d’une bulle immobilière et d’une bulle de “crédits mondiale” (les banques internationales étant interconnectées).

Les institutions du vieux continent ont reproduit le schéma pour “limiter les dégâts” ; pour réduire l’impact de ces bulles.

Finalement, pour éviter une récession, la dette des banques s’est transformée en une dette des états ; on a basculé d’une dette privée à une dette publique. Depuis, on ne cesse de la déplacer en multipliant les mécanismes de remboursement et les montages financiers (Eurobonds,…).

Un seul objectif semble alors se dessiner : gagner du temps.

Une économie destinée à battre de l’aile sur le long terme ?

Les conséquences de ces injections massives de liquidités qui ne circulent pas au sein des états se mesurent à plusieurs niveaux :

  • La croissance se révèle insuffisante
  • La dette ne diminue pas (elle est uniquement déplacée) 
  • Les banques échappent à tout contrôle… tout en conservant leurs bénéfices. Leurs pertes, elles, sont supportées par les banques centrales ;
  • Les états multiplient les prêts pour payer les intérêts relatifs à leurs dettes, perdant progressivement, subtilement mais de manière inquiétante, leur autonomie et leur souveraineté ;
  • Les cours de bourse croissent anormalement, déconnectés de l’économie réelle.

Une configuration vraiment complexe, donc, qui interroge quant à l’avenir des économies mondiales. Pour Monsieur Delamarche, on peut imaginer trois issues à cette politique de création incessante de monnaie.

Injection de monnaie : quelles suites ?

  • Une récession avec des défauts de paiement de certains pays, comme la Grèce en 2012, accompagnée d’un risque de déflation des monnaies (comme c’est le cas au Japon)
  • Un “refus d’obstacle” : les états décident de ne pas rembourser la totalité de la dette à leurs créanciers. Forcément, cela risque d’entraîner des réactions d’envergure : déclarations de guerre, boulversements géopolitiques, instabilité des devises…
  • Une “prise d’otage” de la population sur le plan économique. Autrement dit, la dette se retrouve payée “de force” par les concitoyens. Cela consiste en des prélèvements directs sur leur épargne (c’est ce qui s’est passé à Chypre en 2013) ou par des hausses d’impôts conséquentes. Mais encore une fois, la colère pourrait grimper… cette fois au niveau de la foule.

Oui, les jeux de dette, les “cadeaux” artificiels se retrouvent mis en péril par la logique des vases communiquants. Ce qui est apparu en premier lieu comme une opportunité impacte d’autres acteurs, sans exclure les retours de bâton.

Voyons maintenant ce qu’il en est au niveau du cash. Va-t-on vraiment assister, dans les prochaines années, à une ère sans liquide ? Sans espèces ?

Le cash va-t-il disparaître de nos systèmes économiques ? L’avis d’Olivier Delamarche

La disparition du cash n’est pas souhaitable.

C’est en tout cas ce qu’affirme Olivier Delamarche. Selon lui, numérisation et dématérialisation de la monnaie posent un problème majeur en termes de maîtrise des données personnelles et de libertés individuelles.

Smartphones, cartes bancaires sans contact, monnaies virtuelles… effectuer la moindre transaction avec ces modes de paiement (à quelques exceptions près), c’est permettre aux banques, aux assurances et aux institutions gouvernementales la possibilité de cerner vos habitudes de consommation, de vous espionner, d’individualiser les offres de crédits, d’assurances, de vendre vos données… sans jamais laisser la moindre marge d’action.

Un changement de paradigme aussi important que l’extinction des billets et des pièces pourrait entraîner…

  • La mise en place d’un “crédit social” à la chinoise, via un contrat de “liberté surveillée” et conditionnée.
  • La possibilité pour les états de prélever directement sur les comptes courants, sans qu’il n’y ait plus de frontière entre les sphères administratives et privées.

Durant la phase de restrictions survenue principalement en 2020 et 2021, celle de confinements et des différents pass, notre analyste s’est montré très pessimiste quant aux suites économiques. Selon lui, ce gel des activités ou leur profonde modification allait conduire à une crise grave.

Et il faut admettre que la conjoncture n’a rien de très réjouissant en 2023. Faut-il pour autant considérer les convictions comme un levier d’appréciation quand on opère sur les marchés financiers ? Est-il nécessaire de se forger une vision du monde complète et exhaustive, qu’elle soit enthousiaste ou sombre d’ailleurs ? Réfléchissons à cet aspect.

Notre avis sur l’approche d’Olivier Delamarche : la conviction est-elle un bon allié en Bourse ?

“La Bourse, c’est de moins en moins de bon sens parce que vous avez toutes ces bêtises de robots, d’algorithmes, de produits structurés, … C’est juste ridicule. Mais avant oui, c’était du bon sens… C’était l’origine de la Bourse, c’est-à-dire que cela servait à financer des entreprises. Aujourd’hui, cela ne sert pas à financer les entreprises. Comment voulez-vous financer une entreprise alors que vous gardez l’action que vous avez acheté trois dixièmes de secondes ? Vous êtes dans un truc (la bourse) qui ne veut plus rien dire… ”

YouTube Grand Angle – Olivier Delamarche : Son parcours, ses conseils pour affronter la crise !

Ces déclarations d’Olivier, prononcées au cours d’une interview remontant à 2019, traduit bien sa perception actuelle du marché.

Selon lui, les cours dépendent davantage du comportement des différents agents économiques (banques centrales, banques commerciales, …) que de la réalité de l’environnement économique et de leurs résultats financiers.

En clair, le cours des actions est gonflé artificiellement…

… et il est difficile de contredire cette affirmation. Alors pourquoi ne pas profiter de ce biais ? Mettons en lumière quelques arguments à ce propos.

Les marchés indices sont structurellement haussiers

Les indices boursiers progressent par nature, de manière “organique”.

La capitalisation boursière des titres et les nouvelles masses monétaires expliquent cette tendance haussière inéluctable sur le très long terme.

Le CAC40, englobe quarante entreprises françaises affichant la plus forte capitalisation boursière (nombre d’actions en circulation multiplié par le prix de l’action) et classées par ordre croissant. Ainsi, LVMH occupe la première place avec une capitalisation boursière de 341,89 Md€ et Alstom la dernière place avec 4,71 Md€ (chiffres au 25.10.2023).

À chaque trimestre, le Conseil Scientifique des Indices d’Euronext Paris évalue la capitalisation boursière des titres qui composent le CAC40. Si l’action d’un titre chute, ladite capitalisation chute et son classement régresse.

Une entreprise du CAC NEXT 20, avec une capitalisation boursière supérieure, peut suppléer cette action en difficulté et intégrer le CAC40 à sa place. Il n’est donc pas question d’un noyau fixe.

Dès lors, au sein du CAC40, on voit régulièrement les titres qui sous-performent détrônés par ceux qui surperforment, ce qui permet de maintientir une dynamique haussière.

“Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous pouvez rester solvable”

L’économiste britannique John Maynard Keynes est l’auteur de cette citation.

Elle évoque :

  • L’imprévisibilité des marchés ;
  • Leur déconnexion avec la réalité économique ;
  • Le danger d’une démarche consistant à parier sur sa baisse ou sur sa hausse (vente à découvert, trackers baissiers…).

Monsieur Delamarche partage exactement cet avis.

Selon lui, la politique monétaire accommodante des banques centrales favorise la croissance des marchés boursiers. En six mois, le CAC40 peut enregistrer une hausse allant de 15 à 16 %. Une progression pour le moins étonnante comparativement quand on voit les difficultés traversées par la population.

En réalité, Le cours des actions monte par anticipation d’une forte croissance de l’économie à court terme. Ces prévisions sont-elles seulement fondées… ?

Comment expliquer une tendance à l’optimisme alors que l’économie est “sous perfusion” et que les incertitudes demeurent (doux euphémisme) face à la succession d’événements dramatiques ?

Soyons clairs : les marchés répondent à leurs propres règles.

Les marchés et le “momentum”, cette stratégie très prisée

Le mometum est une stratégie adoptée par bon nombre d’investisseurs.

Ils achètent alors des actions qui ont enregistré une superbe performance récemment (les derniers 6 mois par exemple) et, simultanément, vendent les moins performantes.

Une stratégie qui semble traduire un excès de confiance. Face à cette dynamique, les investisseurs en viennent à acheter des titres… et occultent par là-même toute analyse rationnelle.

Sheridan Titman (professeur de finance à l’Université du Texas à Austin) a réalisé une étude de ce phénomène aux États-Unis sur la période 1965-1989. Il aurait enregistré une performance annuelle de 12,83 % en ce basant sur le momentum[3].

Des biais comportementaux, donc, qui débouchent sur une hausse artificielle du cours des actions. Les fondamentaux d’entreprises et les réalités de l’environnement économique, eux, s’en toruvent complètement ignorés.

Là encore, on entrevoit deux risques liés à cette stratégie :

  • La création d’une bulle
  • Un retournement de tendance soudain.

Les marchés sont déconnectés de la conjoncture réelle, immédiate, excepté au moment de réagir à quelques événements imprévus (attentats, mise au point de vaccins…). En l’occurrence, les investisseurs entendent maximiser leurs rendements et leurs plus-values, qui anticipent un contexte futur favorable aux actions (reprise de la consommation après la crise, taux bas…) et multipliant les prévisions.

Les prévisions optimistes fonctionnent, les marchés montent… jusqu’à un nouveau désenchantement.

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Que faire face à ce syndrôme de déconnexion ?

Quand la bourse surchauffe, que la hausse des marchés actions semblent complètement artificielle… la Banque Centrale Européenne cherche à éviter l’éclatement d’une bulle potentielle et n’a d’autres choix que de continuer à créer de la monnaie. Ce serait (notez le conditionnel) le seul moyen pour préserver “le système”. Cette monnaie ne circulera pas dans l’économie, toutefois, et servira juste à protéger les marchés boursiers et les institutions (fonds de pensions de retraite, les banques…).

Cette stratégie n’est pas sans conséquence.

Une hyperinflation accompagnée d’une récession pèsent sur la France. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à réaliser la perte de valeur de leur monnaie ; des faillites sont à prévoir.

Dans ce contexte et en matière de placements long terme, Olivier Delamarche recommande la prudence.

Quelques astuces pour se prémunir d’une (très) mauvaise surprise financière

  • Intégrer de l’or à son portefeuille pour se prémunir de l’hyperinflation
  • S’intéresser à des actions de sociétés non-cotées (pour éviter les déséquilibres irrationnels du marché boursier qu’on vient de décrire)
  • Sélectionner très minutieusement les actions cotées (Si le marché chute, toutes les actions chuteront)
  • Éviter les produits structurés, éviter les produits avec des leviers (même s’ils semblent séduisants)
  • Limiter les dépôts en banque pour se prémunir d’un prélèvement automatique (potentiel) de l’État
  • S’assurer de la disponibilité et de la liquidité des placements (pour récupérer facilement les fonds déposés en temps de crise) ;
  • Éviter les assurances-vie peu transparentes aux mille conditions et spécifications (les taux d’intérêts proches de zéro obligent l’assureur à prendre des risques pour offrir un rendement)

Une citation de l’analyste économique résume bien l’état d’esprit que doit adopter un investisseur en cette période d’incertitudes : “La première façon de gagner de l’argent, c’est déjà de ne pas en perdre”.

Toutefois aucune perspective économique, tant que le signal d’alerte n’est pas donnée par les marchés eux-même, ne doit vous empêcher d’intervenir à court ou moyen terme (via le trading et de la spéculation). C’est sur ce dernier point que nous allons conclure cet article dense et invoquant de nombreux enjeux.

Le court terme et les possibilités qu’il offre

Hyperinflation, récession, faillite des états… flottent telles des épées de Damoclès au-dessus des états modernes (et frappent parfois) depuis de nombreuses années. Ces craintes ne doivent pas nous faire oublier les bonnes performances annuelles des marchés financiers, qui eux restent protégés par un système.

La situation doit être regardée avec des horizons de temps différents.

A court terme, tout reste possible et il aurait été dommage de se priver de treize années de hausse des marchés.

A long terme, nous l’avons évoqué, la situation peut être plus délicate pour les épargnants qui, selon Olivier Delamarche, seront mis à contribution dans le futur pour éponger la dette contractée depuis le début des années 2000.

Comment protéger son argent dans ces conditions… ?

Le personnage haut en couleurs que nous avons mis en avant ici alrte les épargnants. Compte épargne, assurance-vie et PEA… les placements traditionnels et accessibles comportent de nombreux risques de pertes en capital.

Olivier Delamarche ne peut cela dit détenir la réponse à une question primordiale : combien de temps les banques centrales soutiendront-elles l’économie et la hausse des marchés boursiers ? Ce défaitiste assumé finira sûrement par avoir raison, mais quand ?

Comme nous ne sommes pas en capacité de prédire, mieux vos prévoir tous les scénarios possibles afin de ne pas être surpris quand la donne change.


Références

  • [1] BFMTV, https://www.bfmtv.com/economie/patrimoine/placements-epargne/comment-olivier-delamarche-est-devenu-l-analyste-financier-le-plus-populaire-de-france_AN-201505050174.html, [en ligne], dernière consultation le 13 avril 2021.
  • [2] YouTube Putsch Media – Olivier Delamarche, https://www.youtube.com/watch?v=Lg2a9ufQhy4, [en ligne], dernière consultation le 13 avril 2021.
  • [3] New Trading, https://www.newtrading.fr/momentum-effet-et-strategie-de-trading, [en ligne], dernière consultation le 14 avril 2021.
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