Le bear market désigne le moment où une tendance baissière se confirme dans le temps pour une valeur donnée.
Ce nom vous intrigue peut-être. Surtout, vous vous demandez comment ce phénomène se forme.
Que cela révèle-t-il sur l’état des marchés et l’attitude des traders ?
Voilà tout ce qu’un adepte du trading doit savoir sur ces moments de dépréciation au pseudonyme… sauvage.
Le « bear market » : c’est quoi ?
Oui, le nom « bear market » renvoie bien à l’ours. En réalité, c’est un concept diamétralement opposé au « bull market » (marché du taureau), qui, lui, décrit une tendance durable à la hausse.
En cherchant l’origine de cette appellation surprenante, on retrouve deux explications :
- Certains étymologistes considèrent que cela vient de la fameuse expression « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». C’est assez logique, en l’occurrence, puisqu’il s’agit de décrire une situation où les amateurs de trading n’osent plus autant spéculer. Ils gardent précieusement la peau de l’ours. Leur argent, en l’occurrence.
- D’autres apportent une tout autre explication. Ils disent que cela renvoie à la manière dont un ours attaque sa proie. Autrement dit, en donnant un coup de patte vers le bas.
Finalement, l’origine de l’expression n’est pas le plus important.
Ce qu’il faut comprendre, quand on apprend le trading, c’est la réalité décrite par ce terme. Et il s’agit justement de désigner une période de baisse marquée. Une chute suffisamment pérenne et installée pour devenir une tendance.
Mais alors, comment un bear market se forme-t-il ? Qu’est-ce qui explique cette perte d’engouement à un niveau global ?
Le « bear market » : des causes multiples
Une chose est certaine : il est impossible d’attribuer une seule et même cause aux phénomènes de « bear market ». Son apparition s’avère aussi complexe que la société elle-même ! On peut cependant donner quelques exemples :
- Un événement national ou international, généralement négatif : guerre, pandémie, grève…
- Un changement de paradigme sur le plan commercial. Quand les technologies évoluent, certains produits perdent la cote, parfois dramatiquement.
- Un scandale survenu au sein de l’entreprise concernée. Par exemple, une mort suite à une indigestion alimentaire peut nuire à la réputation d’un fast-food et « refroidir » les investisseurs.
- Un manque de visibilité de la marque, de la compagnie peut occasionner un désintérêt collectif.
En réalité, le « bear market » est un phénomène profondément lié à la psychologie.
Ceux qui pratiquent le trading le savent : la spéculation relève du pari. Ainsi, voudrait-on vraiment parier sur un cheval malade ? N’est-ce pas le meilleur moyen de perdre son argent ?
Selon l’actualité notamment, la donne peut totalement changer…
La formation du « bear market » : l’exemple du COVID
La pandémie de COVID-19 a eu des effets évidents et inévitables sur l’attitude des investisseurs.
Cet événement a été financièrement tragique pour certaines compagnies… et extrêmement juteux pour d’autres. Prenons deux exemples opposés :
- Les grandes chaînes de restaurant ont grandement souffert des confinements. Cela a occasionné des « bear markets » parfois spectaculaires, dont certaines entreprises ne se sont pas relevées.
- Au contraire, les grandes compagnies de vente par correspondance ont connu des effets de « bull market » vertigineux. Forcément, la demande a augmenté de manière fulgurante.
Il ne faut pas en vouloir à ceux qui « tradent ». Au contraire, ils se protègent et font preuve d’un esprit stratégique. Ils adaptent leurs approches des marchés financiers en appréciant la situation.
Ce qui est sûr, c’est que l’évidence n’existe pas sur les marchés financiers. Du jour au lendemain, on peut assister à l’amorce d’une longue descente. Pour cette raison, un bon spéculateur doit trouver un équilibre entre la prudence et la prise de risque. Ménager le taureau et l’ours, en somme.
La formation du « bear market » : est-elle prévisible ?
La capacité de prévoir un beark market dépend de plusieurs facteurs.
Il y a certaines situations qu’on ne peut pas anticiper. Un séisme, par exemple.
Cela dit, les investisseurs malins peuvent dans certains cas observer l’évolution des tendances. L’annonce d’un progrès technologique signe dans certains cas la mort prochaine de certains appareils.
C’est ce qui rend le trading aussi passionnant que périlleux. Vous n’êtes pas tout à fait maître de votre destin. Mais se laisser complètement emporter par le vent est une mauvaise technique !
Afin de ne pas subir les effets du « bear market » de plein fouet, pensez à diversifier votre portefeuille. Observez attentivement les graphiques à votre disposition. Avant de vous lancer dans de grandes opérations, jaugez les effets de vos décisions.
C’est petit à petit que vous pourrez développer votre instinct de chasseur d’opportunités. Ainsi, vous sentirez plus facilement les taureaux arriver… ou les ours, évidemment !